L’urgence, ennemi n°1 de vos textes

Femme inquiète

Dans votre job, tout est urgent. Tout est tellement toujours URGENT que vous finissez par ne plus remarquer cette mention, qui précède systématiquement l’objet de chaque e-mail. On vous dit que le projet n’est PAS SI LONG que ça, que c’est pour un client HYPER IMPORTANT et que VOUS ÊTES UNE SUPERSTAR. L’ego flatté, vous enfilez votre cape de superwoman venant à la rescousse du client, comme si vous étiez la seule sur terre à pouvoir l’aider. Et vous voilà de nouveau privée de vie sociale cette semaine. Contrairement à ce que vous pensez, une vie d’ermite n’est pas le seul dommage collatéral de votre incapacité à dire non.

L’urgence affecte le linguiste ET le client

L’urgence nuit gravement à votre créativité

Vos clients veulent plus de texte en moins de temps, sans pour autant réviser leur attente – le nec plus ultra de la qualité. Une exigence qui va nécessairement de pair avec une certaine pression. Si la résistance au stress est une affaire individuelle, la donne reste inchangée : l’urgence est anxiogène. Et ce stress a non seulement un impact sur votre santé, mais aussi sur le texte que vous livrez au client. En effet, la pression vous empêche de donner libre court à votre créativité car :

  1. Des idées nouvelles et efficaces ont besoin de temps pour germer. Et ce indépendamment de votre degré de génie.
  2. Votre esprit est occupé par l’angoisse de respecter la deadline et ne peut se concentrer à 100 % sur le défi à relever.

Des expériences montrent en effet que la créativité naît de la liberté et de l’état d’esprit ludique qui s’installe avec le temps. Pas de l’urgence.

Demandez à Aristote

En tant que linguiste spécialisée dans la conception-rédaction ou dans la transcréation, la créativité est votre carburant. Sans créativité, pas de texte de qualité. Ce rapport de cause à effet se laisse merveilleusement illustrer par le syllogisme aristotélicien :

• La créativité fait la qualité de vos textes.
• Or, l’urgence nuit gravement à la créativité.
> Donc, l’urgence nuit à la qualité de vos textes.

Travailler dans l’urgence impacte donc la QUALITÉ de votre travail.

Les dommages collatéraux de l’urgence

L’urgence est à la fois nuisible pour le linguiste ET pour le client.
Pour le linguiste :

  • L’urgence est un facteur de stress. (Pression) Oh la la, comment je vais faire pour terminer ce projet en deux heures ?
  • L’urgence nuit à la créativité. (Transpiration) Toujours pas eu l’idée du siècle et je dois livrer dans une demi-heure…
  • L’urgence impacte la qualité des textes. (Doute) Ouf ! Envoyé, 2 minutes et 56 secondes avant la deadline. Mais au fait, c’est bien ce que j’ai fait ?

Pour le client :

  • L’urgence nuit à la qualité du service reçu. Votre client se voit livrer des textes de moins bonne qualité.
  • L’urgence impacte son image. Votre client communique par le biais de textes de bonne qualité auxquels manque un petit plus pour qu’ils soient géniaux. Et cela se reflète sur son image : bonne, mais pas géniale.
  • L’urgence freine la performance. Avec une bonne image, les performances de votre client seront probablement bonnes. Avec une excellente image, elles auraient été…

L’urgence fait dans le perdant-perdant. Et votre client n’en a pas toujours conscience. D’où l’utilité d’APPRENDRE À DIRE NON.

L’exception qui confirme la règle : facturer l’urgence ?

La théorie, c’est bien beau. Mais des fois, vous avez peur que le client aille voir ailleurs si vous y êtes. D’autre fois, on vous propose LE projet de rêve pour lequel vous sacrifiez volontiers votre soirée. Ou alors c’est une super ONG qui frappe à la porte et vous vous dites que, vous aussi, à votre petite échelle, vous pouvez make the world a better place si vous acceptez. Alors vous acceptez. Et comme dans votre job, tout est toujours urgent, vous oubliez de facturer l’urgence. Erreur : l’agence pour qui vous travaillez le fait, alors réclamez votre part. +100 %, 75 % ou 50 % ? À vous d’évaluer le prix de votre dîner aux chandelles et de la montée de stress que vous allez devoir gérer.

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